« Sur notre Site de Seine Aval, beaucoup d’agents par leurs métiers sont concernés par la leptospirose : opérateurs qui gèrent les eaux usées, agents de maintenance mécanique ou électrique, personnel de laboratoire qui analyse les eaux sales et les boues…
Nous suivons les agents concernés en accord avec les recommandations nationales. Nos agents sont bien conscients du risque biologique, donc le port des équipements de protection individuelle et la vaccination sont globalement bien acceptés. Parmi ces moyens de prévention, nous avons mis en place la vaccination contre la leptospirose en 1987.(2) Aujourd’hui, j’assure le suivi de plus de 800 agents exposés à la leptospirose par an.
Lors de la première visite préventive, préalable à l’embauche, le nouvel agent est vu par le médecin de prévention, qui définit après une analyse individuelle des risques, les moyens de protection et de prévention à mettre en place et décide, en accord
avec l’agent et son responsable, si la vaccination est indiquée. Lors des entretiens infirmiers, je mets également l’accent sur l’éducation et la prévention, en rappelant ce risque et comment s’en protéger. L’objectif de notre médecin est de voir tous les salariés tous les deux ans.
Une caractéristique de notre site est que beaucoup d’entreprises extérieures interviennent. Leurs employés sont exposés aux mêmes risques que nos agents. Notre équipe médicale est là pour les conseiller et les orienter vers leur médecin du travail. Dans le cas de gros chantiers, il m’arrive aussi d’organiser des réunions d’information sur le site afin de sensibiliser le plus grand nombre. »
Les leptospires classés agents biologiques de type 2(3)
Les agents biologiques de type 2 peuvent provoquer une maladie chez l’homme et constituer un danger pour les travailleurs, dont la propagation dans la collectivité est peu probable, et contre lesquels il existe généralement une prophylaxie ou un traitement efficace. La nouvelle loi travail prévoit que les personnes exposées aux agents biologiques de type 2 devront être vues par un professionnel de santé (un médecin du travail, un infirmier de santé au travail par délégation via un protocole) lors d’une visite d’information et de prévention préalable à la prise de poste, puis au cours de visites médicales périodiques à programmer au maximum tous les 5 ans et à adapter selon les besoins.(1)