Informez vos proches,
PARTAGER C’EST PROTÉGER !

La Leptospirose

Une maladie infectieuse sous estimée et potentiellement grave

Étiquette : prévention

PREVENTICA GRAND SUD du 8 au 10 Octobre 2019

RETROUVEZ-NOUS : STAND E44

 

Nous avons le plaisir de vous inviter au Congrès/Salon PREVENTICA – SANTE ET SÉCURITÉ AU TRAVAIL du 8 au 10 octobre à Marseille (Parc Chanot)

3 jours pour s’informer, se former, rencontrer de nombreux experts et bénéficier d’opportunités d’affaires en un lieu unique.

A cette occasion, nous organisons en collaboration avec le Cabinet Michel Ledoux et Associés :

 ATELIER-CONFÉRENCE MERCREDI 9 OCTOBRE – SALLE AS2, DE 10H30 A 11H00
Leptospirose ou « maladie du rat » : prévention et responsabilités juridiques

 

L’incidence de la leptospirose, souvent appelée « maladie du rat », a doublé depuis 2014 pour atteindre plus d’un cas par jour en France. 54% des leptospiroses chez les actifs seraient d’origine professionnelle.

Les experts de cet atelier vous informent sur :

  • Les recommandations officielles pour la prévention de cette maladie professionnelle
  • L’impact des évolutions de la loi travail sur le suivi des personnes exposées aux agents biologiques de type 2 dont fait partie la leptospirose
  • La responsabilité de l’employeur, public et privé, en matière de prévention des maladies professionnelles

 

Intervenants :

Michel LEDOUX, MICHEL LEDOUX & ASSOCIES, Avocat Associé et spécialiste en santé au travail

Matthieu LACOMBE, IMAXIO, Chargé d’Information et de Prévention

 

BADGE VISITEUR GRATUIT – Code invitation : EIMA086

 

Pour plus d’information contactez-nous.

Pour plus d’information sur le Cabinet Michel Ledoux et Associés : http://www.michel-ledoux.fr/

Regards sur la Leptospirose n°18

La leptospirose : risque d’exposition croissant dans le cadre des loisirs

En France, le nombre de cas de leptospirose a augmenté depuis 2014 pour passer à plus d’1 cas par jour1 ! Cette maladie, principalement associée aux risques professionnels dans certaines branches, telles que l’assainissement, les travaux publics ou encore la pisciculture et l’entretien des espaces naturels, est de plus en plus souvent contractée à l’occasion de la pratique d’activités de loisirs exposant à l’eau douce et à l’environnement souillés par l’urine des rongeurs. Quels sont les activités récréatives concernées ? Quels sont les facteurs de risque et quelles sont les précautions à prendre pour prévenir cette maladie potentiellement mortelle dans le cadre des loisirs ?

Pour plus d’information :

 

www.leptospirose-prevention.fr

 

ou leptospirose@imaxio.com

Avec l’augmentation de l’incidence ces dernières années en France comme au niveau mondial2,3, la leptospirose continue à préoccuper les autorités sanitaires. Dans les régions tropicales, les leptospires étant très présents dans le milieu naturel, cette maladie apparaît comme un réel problème de santé publique (ex : Antilles, Ile de la Réunion, Océanie…). Des cas survenant au cours d’événements sportifs, ou de catastrophes naturelles principalement inondations et cyclones sont décrites partout dans le monde y compris dans les pays tempérés (ex : en France métropolitaine, 43 cas signalés l’été de la canicule 20034, 14 cas groupés chez les kayakistes en 20165, 5 cas groupés en automne 20176ou encore la mort d’un triathlète en été 20187). Le réchauffement climatique pouvant être à l’origine de la multiplication des évènements climatiques extrêmes et des précipitations élevées favoriserait la diffusion de cette maladie.

Les activités et sports de nature

Avec le développement de l’urbanisation, les activités de loisir sont davantage orientées vers les activités en plein air qui peuvent exposer à des risques de leptospirose en facilitant le rapprochement entre l’homme et les animaux ou les environnements infectés. La leptospirose étant transmise par l’urine des animaux principalement les rongeurs (rats, ragondins…), l’infection de l’homme, la plupart du temps, n’est qu’accidentelle. Elle repose principalement sur un contact indirect avec l’urine de ces animaux, dans un environnement contaminé. Les leptospires peuvent survivre dans le milieu extérieur humide et en particulier dans l’eau douce et dans la boue pendant plusieurs mois, même à des températures aussi basses que 4°C8 et pénètrent dans l’organisme à travers les plaies, les muqueuses (nez, bouche, yeux) et même la peau saine macérée.

Des activités qui se déroulent sur l’eau ou dans l’eau douce : la baignade, le triathlon, la plongée, le canoë-kayak, le rafting ou encore la planche à voile sont aujourd’hui de plus en plus populaires et se retrouvent parmi les causes principales de contamination dans le cadre des loisirs. En septembre 2016, 14 cas groupés de leptospirose ont été décelés chez les kayakistes ayant été au contact avec les eaux de la Vilaine dans le département d’Ille-et-Vilaine5. Et en 2018, un triathlète de 44 ans est décédé dans la région de Libourne, en Gironde, après avoir contracté la leptospirose7.

D’autre activités et sports de nature pratiqués dans un environnement humide ou dans la boue représentent également un facteur de risque : la spéléologie, le canyoning, les parcours en pleine nature (raids) ou dans la boue (Mud Day), mais aussi le jardinage9. Ainsi, en 2017, 5 cas avérés de leptospirose ont été diagnostiqués chez des personnes faisant partie d’un même groupe qui a pratiqué le canyoning en septembre 2017 en Savoie6. Et dans les départements d’Outre-Mer, le jardinage est une des activités principales à risque.

Enfin les activités exposants au contact direct avec les animaux ou un environnement infectés telles que la chasse, le piégeage ou encore la pêche présentent également le risque d’attraper cette maladie. La presse rapporte régulièrement des cas graves ou mortels de leptospirose humaine parmi les piégeurs, au contact fréquent de ragondins et de rats musqués, porteurs de cette maladie.

Comment se protéger de la leptospirose ?

  • Lutter contre la prolifération des rongeurs
  • Assurer une bonne gestion des déchets
  • Eviter les baignades en eaux mal connues et surtout après de fortes pluies
  • Porter des équipements de protection (bottes, combinaison, lunettes de protection…)
  • Eviter tout contact des mains souillées avec ses yeux, son nez et sa bouche
  • Désinfecter et protéger ses plaies cutanées avec un pansement imperméable
  • Se laver les mains à l’eau potable et au savon
  • Consulter son médecin traitant en cas de syndrome grippal
  • La vaccination est recommandée sur avis du médecin, associée aux autres moyens de protection pour des sujets particulièrement exposés

Les voyages internationaux : un facteur de risque

A l’échelon mondial, on dénombre chaque année un million de cas sévères de leptospirose qui seraient à l’origine de 60 000 décès3, mais ces chiffres sont probablement sous-estimés du fait de l’absence de spécificité des symptômes, et aussi de techniques diagnostiques difficiles à mettre en oeuvre ou à exploiter.

De nos jours, les voyages internationaux ont pris une importance sans précèdent et pour les personnes qui se rendent dans un pays tropical ou subtropical, le risque de contracter une leptospirose est encore plus élevé. En effet, la chaleur et l’humidité dans les tropiques sont favorables à la survie des leptospires dans ces milieux naturels. On retrouve le caractère saisonnier de la leptospirose sur ces territoires avec une augmentation du nombre de cas lors de la saison des pluies ou après des phénomènes climatiques inhabituels (ouragans, inondations). Parmi ces pays nous retrouvons l’Inde, le Sri Lanka, la Thaïlande, le Vietnam, la Malaisie, la Chine, les Seychelles, les Caraïbes, le Brésil et les îles pacifiques10 mais également les régions françaises d’Outre-Mer, où l’incidence en 2017 est 7 à 80 fois plus élevée qu’en France métropolitaine.1

L’engouement grandissant pour les loisirs aquatiques et les compétitions sportives en milieu tropical, qui s’accompagnent de rassemblement important de participants, créent des conditions propices à la contamination par les leptospires. Des cas groupés ont été rapportés après la pratique de loisirs aquatiques comme la natation, le rafting ou encore après les compétitions de course d’endurance en plein air ( trail), à l’exemple du Trail Tchimbé Raid 2009 en Martinique11 ou de l’Eco Challenge Sabah 2000 en Malaisie12. Ainsi au Pays- Bas, entre 2009 et 2016, 224 cas de leptospirose reportés étaient en rapport avec un voyage à l’étranger, parmi lesquels 53,7% de cas graves qui ont été hospitalisés.13

Malgré la fréquence élevée de cas de leptospirose rapportés au retour de voyages, il est probable que dans ce contexte particulier la maladie reste encore sous diagnostiquée. La sensibilisation des voyageurs aux moyens de prévention contre la leptospirose est donc primordiale pour leur permettre d’identifier les activités à risque et prendre les mesures préventives adéquates.

Références bibliographiques

1. Centre national de référence de la leptospirose. Rapport annuel d’activité 2018 pour l’année 2017.
2. Costa F, Hagan JE, Calcagno J, Kane M, Torgerson P, Martinez-Silveira MS, et al.Global morbidity and mortality of leptospirosis: a systematic review. PLoS NeglTrop Dis 2015;9:e0003898.
3. L. Filleul et al. ; Santé Publique France – La leptospirose dans les régions et départements français d’outre-mer; Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire ; 4 avril 2017 ; numéro 8-9.
4. Capek I et Vaillant V. Leptospirose en France métropolitaine. Été 2003.
5. Y. Guillois, P. Bourhy, F. Ayral, M. Pivette, A. Decors, H. Aranda Grau, C. Malhere, B. Combes, M. Le Guyader, A. Septfons. An outbreak of leptospirosis among kayakers in Brittany, North-West France, 2016. Euro Surveill. 2018;23(48):pii=1700848.
6. G. Terpant, A. Septfons, P. Bourhy, N. Grangeret, J. Neasta ou J.-F. Franconie. Outbreak of leptospirosis during a canyoning weekend, France, 2017.
7. www.ladepeche.fr – Gironde un triathlète décède d’une leptospirose – 2018-05-31
8. G. André-Fontaine, «Waterborne Leptospirosis: Survival and Preservation of the Virulence of Pathogenic Leptospira spp. in Fresh Water. »Curr Microbiol. 2015 Jul;71(1):136-42.
9. Watrin M. Étude descriptive des cas de leptospirose diagnostiqués en Normandie sur la période 2010-2014. Saint-Maurice : Institut de veille sanitaire ; 2016: 1-28.
10. Van de Werve, C. (2010-2011). Leptospirose et voyages. Bordeaux: Université Victor Segalen.
11. Patrick Hochedez, Jacques Rosine, Rafaelle Théodose, Sylvie Abel, Pascale Bourhy, Mathieu Picardeau, Philippe Quénel, and André Cabié. Outbreak of Leptospirosis after a Race in the Tropical Forest of Martinique. Am. J. Trop. Med. Hyg., 84(4), 2011, pp. 621–626.
12. Sejvar, J., E. Bancroft, et al. (2003). « Leptospirosis in « Eco- Challenge » athletes, Malaysian Borneo, 2000. » Emerg Infect Dis 9(6): 702-7.
13. De Vries SG et coll. : Travel-related leptospirosis in the Netherlands 2009-2016: An epidemiological report and case series. Travel Med Infect Dis., 2018; 24: 44-50.
14. Avis du Conseil Supérieur d’Hygiène Publique de France, relatif aux Recommandations pour la prévention de la leptospirose en population générale, séance du 30 septembre 2005

Regards sur la Leptospirose n°17

Cyril WARMBERG,

Médecin du travail, exerçant dans le service autonome de Disneyland Paris

Entretien des espaces verts : le risque de leptospirose existe !

Le risque de leptospirose chez les jardiniers-paysagistes semble actuellement en augmentation. Médecin du travail, exerçant dans le service autonome de Disneyland Paris et auteur d’un mémoire de recherche sur ce thème, le Docteur Cyril Warmberg, répond à nos questions.

« Des populations comme les jardiniers sont désormais remontées dans les statistiques de cas déclarés de leptospirose. »

Quelles raisons vous ont conduit à vous intéresser à la leptospirose ?

Cyril WARMBERG. La France est un des pays d’Europe dont l’incidence est la plus élevée, avec un cas pour 100 000 habitants et environ 600 cas dénombrés en 2017. Pendant très longtemps les jardiniers de la destination étaient suivis par la MSA (mutuelle sociale agricole). Lorsque j’ai récupéré leurs dossiers médicaux, j’ai souhaité venir étudier sur place leur poste de travail afin d’observer les méthodes utilisées pour entretenir la végétation de Disneyland Paris. C’est à cette occasion que j’ai constaté qu’ils faisaient face à des situations au cours desquelles ils pouvaient être contaminés par des leptospires. Ainsi, ai-je remarqué qu’ils descendaient dans les bassins pour faire l’entretien des berges, qu’ils avaient accès à des vannes d’eau dans des trappes immergées et que par temps de pluie, ils travaillaient bien souvent dans la boue. Toutes ces conditions sont favorables à une contamination par les leptospires.

Les employés dont vous vous occupez étaientils informés des risques qu’ils encouraient ?

CW. Lorsque je leur ai parlé de la leptospirose, j’ai constaté qu’ils ne connaissaient guère la maladie et n’avaient aucune conscience des risques. De fait, dans la littérature scientifique les jardiniers paysagistes ne font pas partie des professions les plus exposées. Ils se situent en 6ème position, bien loin derrière les égoutiers, les agriculteurs et éleveurs ou les travailleurs du BTP. Mais des enquêtes plus récentes suggèrent qu’aujourd’hui ils seraient à la troisième place. Il était donc important de les sensibiliser à cette maladie.

Vous venez de publier un travail de recherche portant sur ces populations. Votre mémoire rappelle justement que ce risque est en croissance chez les jardiniers-paysagistes. Comment expliquer ce phénomène ?

CW. La leptospirose est reconnue comme maladie professionnelle et inscrite au tableau 19A du régime général de la Sécurité Sociale et au tableau 5 du régime agricole. Les populations qui étaient les plus concernées il y a quelques années bénéficient aujourd’hui d’un suivi très régulier basé sur le port d’équipements de protection (EPI), la modification des processus de travail, et surtout une vaccination préventive. Ces mesures efficaces de prévention ont permis de faire chuter le risque dans ces professions très exposées. Comme ces professionnels sont beaucoup mieux protégés, des populations comme les jardiniers, pour qui le risque a été sous-estimé sont désormais remontées dans les statistiques de cas déclarés.

Une étude épidémiologique menée naguère en Suisse suite à un cas de leptospirose avait établi que 12% des rats présents dans les parcs de Zurich étaient infectés par la bactérie ? L’augmentation du risque est-elle liée au développement de ces populations de nuisibles ?

CW. La leptospirose se contracte au contact d’eau ou de boues souillées par des urines d’animaux, domestiques ou sauvages, affectés par la maladie. Les muqueuses (notamment oculaires) et les plaies, sont la porte d’entrée de la bactérie dans l’organisme. Je ne connais pas le nombre de rats évoluant dans nos parcs, mais il est clair que ce nombre ne cesse d’augmenter. Ceci est vrai tant au niveau des villes que sur notre site. Nous avons d’ailleurs un service dédié à la lutte contre les nuisibles, qui veille à éviter toutes les circonstances favorisant leur développement. Ce service organise des inspections régulières de tous les bâtiments du site et fait des recommandations afin de supprimer les conditions favorisant le développement de ces populations. Nous portons une attention particulière à l’évacuation des déchets, nous veillons à ce qu’aucune nourriture ne traîne. Pour éradiquer ces nuisibles nous n’utilisons pas de produits de dératisation chimiques, mais avons disposé des pièges à rats dans tous les bâtiments.

PROFESSIONS VERTES ET VERDISSANTES :

Les professions vertes et verdissantes, c’està- dire les métiers ayant une finalité environnementale ou dont l’exercice peut être affecté par l’environnement, représentent près de 4 millions d’emplois en France. Ainsi donc, 14,6% des emplois seraient liés de près ou de loin à l’environnement. Outre l’agriculture et l’élevage, on retrouve ces professions dans un panel de secteurs très large, production et distribution d’eau, métiers du bâtiment, transports ou encore sylviculture et entretien des espaces verts. De part leur contact rapproché avec la nature, ces métiers sont plus exposés que d’autres au risque de leptospirose.

« Il est important que les salariés soient conscients du fait que la leptospirose n’est pas une infection banale. »

Pour plus d’information :
www.leptospirose-prevention.fr
ou leptospirose@imaxio.com
Quelles autres actions menez-vous ?

CW. Notre entreprise a une importante culture de la prévention ; nous disposons d’un service médical autonome composé de 8 médecins et 13 infirmières pour l’ensemble des 16 000 salariés. Nous avons en outre un grand pôle prévention constitué d’ingénieurs en sécurité du travail qui analysent les risques auxquels sont soumis nos employés. Nos deux pôles mènent ainsi des actions conjointes. Grâce à cette culture de la prévention, nos salariés sont de plus en plus sensibilisés à la maladie.

Comment les employés se protègent-ils ? Ces actions sont-elles suffisantes ?

CW. Lorsque j’ai débuté mon étude, les jardiniers ne se protégeaient pas contre la leptospirose. Et pourtant, mon étude d’observation avait montré qu’ils y étaient exposés… C’est dans ce cadre que nous avons organisé une séance de prévention. Les salariés ont apprécié qu’on les informe et qu’on leur propose des solutions pour maîtriser ce risque.

Quelles actions avez-vous menées et pour quels résultats ?

CW. Concernant les équipements, ils ont tous accepté de changer de modèle de gants et d’opter pour des dispositifs plus résistants et plus protecteurs. Ils ont également volontiers adopté les lunettes de sécurité qui préservent des projections d’eau contaminée dans l’oeil. En complément une vaccination leur a été proposée, et certains l’ont accepté.

Quels autres conseils leur avez-vous donné ?

CW. Il est important que les salariés soient conscients du fait que la leptospirose n’est pas une infection banale. On dénombre 23 sérotypes de Leptospira Interrogans. Parmi elles le sérogroupe Icterohaemorrhagiae est à l’origine des formes les plus sévères de la maladie. Ce sérogroupe est impliqué dans 1/3 des leptospiroses recensées ; Il est identifié dans les 2/3 des cas hospitalisés en France. Les cas graves peuvent évoluer vers une défaillance multiviscérale caractérisée par une insuffisance rénale, une atteinte méningée ou pulmonaire, et un ictère. Dans 20 % des cas elle se complique d’un syndrome hémorragique potentiellement mortel. C’est la raison pour laquelle nous insistons auprès des salariés pour qu’ils consultent immédiatement leur médecin généraliste en cas de fièvre ou de symptôme grippal. Il est essentiel que leur médecin sache que le salarié appartient à une catégorie professionnelle à risque de leptospirose. En effet si un antibiotique est administré rapidement, l’infection peut être jugulée et la guérison peut ne laisser aucune séquelle. Cependant, si on attend trop longtemps -et particulièrement lorsqu’il s’agit de leptospirose Ictérohémorragique-, une hospitalisation s’impose. Les séquelles peuvent être importantes.

Références bibliographiques

1. Rapports d’activité 2017 et précédents du Centre National de Référence de la Leptospirose –Inst. Pasteur Paris
2. Rapport du Groupe de Travail du Conseil Supérieur d’Hygiène Publique en France. Nouvelles recommandations relatives à la prévention du risque chez les personnes exposées à la leptospirose (présenté et adopté lors de la séance du CSHPF du 18 mars 2005)
3. Watrin M. Étude descriptive des cas de leptospirose diagnostiqués en Normandie sur la période 2010-2014. Saint-Maurice : Institut de veille sanitaire ; 2016: 1-28
4. Décret no 2009-1194 du 7 octobre 2009 révisant et complétant les tableaux de maladies professionnelles annexés au livre IV du code de la sécurité sociale
5. Décretn°2007-1121, Journal Officiel du 9/07/07 (Code de la Sécurité Sociale)
6. Adler H, Vonstein S, Deplazes P, Stieger C, Frei R. Prevalence of Leptospira spp. in various species of small mammals caught in an inner-city area in Switzerland. Epidemiol Infect 2002;128:107-9

Visionnez en libre accès le webinar sur la leptospirose, ou « maladie du rat » : actualités sur cette maladie professionnelle et sa prévention

IDEAL Connaissances et Imaxio mettent gracieusement à votre disposition une webconférence (webinar) à destination des Chefs de service et agents concernés par la leptospirose.

Dr Yeguiayan, médecin de prévention à la Métropole et à la Ville de Saint Etienne, témoigne de la mise en pratique concrète des recommandations pour la prévention contre la leptospirose des travailleurs exposés avec les mesures collectives et individuelles, dont la vaccination.

Anne Julliat d’Imaxio présente un diaporama de sensibilisation des personnes à risque de leptospirose pour faire le point sur cette maladie professionnelle et sa prévention.

Accédez au webinar :
https://idealco.fr/formation/leptospirose-maladie-rat-actualites-sur-cette-maladie-professionnelle-prevention-8560

1/2 journée d’information sur la leptospirose à Paris

Invitation à une demi-journée d’information sur la leptospirose le 11 décembre 2018 à

 

l’ESPE de l’académie de Paris, 56 bd des Batignolles PARIS 17ème

Metro : Ligne 2 – station Rome ; Ligne 13 – station Place de Clichy /

Bus : Ligne 30 – arrêt Rome-Batignolles ; Ligne 54, 74, 80, 95, arrêt Place de ClichyAccès /

Bus Lignes 11 et 14, arrêt CES MONTGAILLARD et parking sur place

 

Cette après-midi sera animée par des experts sur le sujet :

 

  • Dr Mathieu PICARDEAU, Responsable du Centre National de Référence de la Leptospirose à l’Institut Pasteur et Responsable du Centre Collaborateur de l’Organisation Mondiale de la Santé pour la leptospirose
« L’épidémiologie de la leptospirose et les tests de diagnostic »

 

  • Dr Jean Marie ESTAVOYER, Ancien Chef de Service Maladies Infectieuses et Tropicales, CHU Besançon
« Les multiples présentations cliniques de la leptospirose humaine et sa prévention »
  • Me Michel LEDOUX, Avocat à la Cour, Spécialiste en Droit de la Sécurité Sociale et en Protection Sociale, Michel Ledoux & Associés
« La responsabilité de l’employeur en matière de maladie professionnelle : l’obligation de sécurité de résultat »
 
  • Dr Cyril WARMBERG, Médecin du travail pour un parc d’attraction
« Mise en pratique : prévention de la leptospirose sur une population de jardiniers »

 

Cette ½ journée d’information est gratuite et ouverte à tous les professionnels de santé.

Vous pouvez encore vous inscrire en cliquant ici.

Symposium IUSTE des professionnels de services de Santé au Travail

Retrouvez notre Chargé d’Information et de Prévention sur le stand Imaxio lors du Symposium des professionnels de services de santé au travail organisé par l’IUSTE (Institut Universitaire Santé au Travail et Environnement).

Il se déroulera jeudi 6 et vendredi 7 décembre 2018 au Pôle Formation de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Strasbourg, 234, route de Colmar à STRASBOURG.

Ce colloque est l’occasion de rassembler les professionnels de santé au travail et toutes autres personnes travaillant dans les services de santé au travail.

Trois thèmes seront développés cette année :

Thème 1 : Le secteur de la logistique
Thème 2 : Pathologies neurodégénératives et travail : les syndromes parkinsoniens
Thème 3 : Nouvelles approches individuelles de prévention en santé au travail : étirements, échauffements, pratiques sportives, méditation et autres

Les inscriptions au symposium sont ouvertes. Vous trouverez ici le préprogramme et les tarifs.

Les fiches d’inscriptions sont à retourner au secrétariat de l’IUSTE :

  • par mail à iuste@unistra.fr
  • par courrier postal à IUSTE, Service de Pathologie Professionnelle, bâtiment Prévention, 1 place de l’Hôpital, 67091 STRASBOURG Cedex.

1/2 journée d’information sur la leptospirose à Saint-Denis (Île de la Réunion)

Invitation à une demi-journée d’information sur la leptospirose le 8 novembre 2018 à

 

l’HOTEL Mercure Créolia, 14 rue du stade – Montgaillard – 97400 Saint Denis.

Accès : Bus Lignes 11 et 14, Arrêt CES MONTGAILLARD et parking sur place.

 

Cette après-midi sera animée par des experts sur le sujet :

– Epidémiologie de la leptospirose sur l’ile de la Réunion

Dr. Frédéric PAGES, Médecin Epidémiologiste

– Leptospirose ou « maladie du rat » : actualités sur cette maladie professionnelle et sa prévention

M. Philippe LEBOUCHER, Chargé d’Information et de Prévention, Imaxio

– La responsabilité de l’employeur en matière de maladie professionnelle : l’obligation de sécurité de résultat

Me Michel LEDOUX, Avocat à la Cour, Spécialiste en Droit de la Sécurité Sociale et en Protection Sociale, Michel Ledoux & Associés

Cette ½ journée d’information est gratuite et ouverte à tous les professionnels de santé.

Vous pouvez encore vous inscrire en cliquant ici.

Congrès Médecine et Santé au Travail 2018

Nous avons le plaisir de vous convier au 35ème Congrès de Médecine et Santé au Travail qui se tiendra du 5 au 8 juin 2018 à Marseille (Palais des congrès Chanot).

Nos équipes répondront à vos questions sur la leptospirose sur le stand IMAXIO.

 

A cette occasion, nous vous invitons à participer à notre

SYMPOSIUM – Jeudi 7 Juin – de 12h45 à 13h45 – Salle Callelongue
Prévention de la leptospirose, agent biologique de type 2 : du contexte légal à l’application pratique

 

Cet évènement sera présidé par :

Pr Paul FRIMAT,

Président de l’Institut de Santé au Travail du Nord de la France.

 

Avec les interventions d’experts :

Responsabilité de l’employeur privé et public vis-à-vis des agents biologiques de type 2

Pr Sophie FANTONI,

Professeur des Universités et Praticien Hospitalier, Docteur en Droit, Université de Lille 2 / CHRU Lille

 

La leptospirose humaine : épidémiologie, formes cliniques et prévention

Dr Edouard TUAILLON,

MCU-PH du Département de Bactériologie-Virologie (INSERM U1058) et Service des Maladies Infectieuses et Tropicales du CHRU de Montpellier

 

La prévention contre la leptospirose mise en pratique par l’équipe pluridisciplinaire d’une association interentreprise de santé au travail

Dr Michel PARIS, Médecin du Travail à l’AMETIF (95)

Mme Stéphanie DURAFOURG, infirmière de Santé au Travail à l’AMETIF (95)

 

Vous pouvez vous inscrire sur le site du congrès : https://www.medecine-sante-travail.com/inscriptions

Pour plus d’information sur la leptospirose : https://leptospirose-prevention.fr/

PREVENTICA Lyon du 29 au 31 Mai 2018

RETROUVEZ-NOUS : STAND F84

 

Nous avons le plaisir de vous inviter au Congrès/Salon PREVENTICA – SANTE ET SÉCURITÉ AU TRAVAIL du 29 au 31 mai à Lyon (Eurexpo)

3 jours pour s’informer, se former, rencontrer de nombreux experts et bénéficier d’opportunités d’affaires en un lieu unique.

A cette occasion, nous organisons en collaboration avec le Cabinet Michel Ledoux et Associés :

ATELIER-CONFÉRENCE MERCREDI 30 MAI – SALLE AS1, DE 16H00 A 16H30
Leptospirose ou « maladie du rat » : prévention et responsabilités juridiques

 

L’incidence de la leptospirose, souvent appelée « maladie du rat », a doublé depuis 2014 pour atteindre plus d’un cas par jour en France. 54% des leptospiroses chez les actifs seraient d’origine professionnelle.

Les experts de cet atelier vous informent sur :

  • Les recommandations officielles pour la prévention de cette maladie professionnelle
  • L’impact des évolutions de la loi travail sur le suivi des personnes exposées aux agents biologiques de type 2 dont fait partie la leptospirose
  • La responsabilité de l’employeur, public et privé, en matière de prévention des maladies professionnelles

 

Intervenants :

Michel LEDOUX, MICHEL LEDOUX & ASSOCIES, Avocat Associé et spécialiste en santé au travail

Anne JULLIAT, IMAXIO, Directrice Marketing Ventes et Communication

BADGE VISITEUR GRATUIT – Code invitation : EILY299

 

Pour plus d’information contactez-nous.

Pour plus d’information sur le Cabinet Michel Ledoux et Associés : http://www.michel-ledoux.fr/

Regards sur la Leptospirose n°14

Les infirmiers de santé au travail, acteurs clés de la prévention contre la leptospirose

La nouvelle loi travail entrée en vigueur le 1er janvier 2017 apporte des changements dans le suivi de la santé des salariés, en renforçant notamment la mobilisation des professionnels de santé au service de la prévention.(1) Dans ce dispositif, les infirmiers de santé au travail jouent un rôle de premier plan, que ce soit dans le privé ou dans le public. Qu’en est-il pour la leptospirose ?

 

Trois infirmières partagent leur expérience…

« Beaucoup d’entreprises extérieures interviennent, leurs employés sont exposés aux mêmes risques que nos agents. »

« Sur notre Site de Seine Aval, beaucoup d’agents par leurs métiers sont concernés par la leptospirose : opérateurs qui gèrent les eaux usées, agents de maintenance mécanique ou électrique, personnel de laboratoire qui analyse les eaux sales et les boues…

Nous suivons les agents concernés en accord avec les recommandations nationales. Nos agents sont bien conscients du risque biologique, donc le port des équipements de protection individuelle et la vaccination sont globalement bien acceptés. Parmi ces moyens de prévention, nous avons mis en place la vaccination contre la leptospirose en 1987.(2) Aujourd’hui, j’assure le suivi de plus de 800 agents exposés à la leptospirose par an.

Lors de la première visite préventive, préalable à l’embauche, le nouvel agent est vu par le médecin de prévention, qui définit après une analyse individuelle des risques, les moyens de protection et de prévention à mettre en place et décide, en accord
avec l’agent et son responsable, si la vaccination est indiquée. Lors des entretiens infirmiers, je mets également l’accent sur l’éducation et la prévention, en rappelant ce risque et comment s’en protéger. L’objectif de notre médecin est de voir tous les salariés tous les deux ans.

Une caractéristique de notre site est que beaucoup d’entreprises extérieures interviennent. Leurs employés sont exposés aux mêmes risques que nos agents. Notre équipe médicale est là pour les conseiller et les orienter vers leur médecin du travail. Dans le cas de gros chantiers, il m’arrive aussi d’organiser des réunions d’information sur le site afin de sensibiliser le plus grand nombre. »

Les leptospires classés agents biologiques de type 2(3)
Les agents biologiques de type 2 peuvent provoquer une maladie chez l’homme et constituer un danger pour les travailleurs, dont la propagation dans la collectivité est peu probable, et contre lesquels il existe généralement une prophylaxie ou un traitement efficace. La nouvelle loi travail prévoit que les personnes exposées aux agents biologiques de type 2 devront être vues par un professionnel de santé (un médecin du travail, un infirmier de santé au travail par délégation via un protocole) lors d’une visite d’information et de prévention préalable à la prise de poste, puis au cours de visites médicales périodiques à programmer au maximum tous les 5 ans et à adapter selon les besoins.(1)

« Le risque n’est pas toujours déclaré par l’entreprise dans le dossier du salarié. Il est important de sensibiliser les employeurs à ces risques. »

« Sur le secteur de Juvisy, je réalise le suivi d’environ 250 salariés directement concernés par le risque de leptospirose, au sein d’une dizaine d’entreprises du BTP. Il s’agit essentiellement de canalisateurs, de personnes qui travaillent sur les réseaux d’assainissement, mais j’ai aussi une entreprise qui travaille dans la réhabilitation des marais et des berges des rivières, où l’on trouve des ragondins porteurs de la maladie.

Les personnes exposées aux agents biologiques de type 2 doivent être vues par le médecin du travail lors de la visite initiale d’information et de prévention. Cependant, le risque n’est pas toujours déclaré par l’entreprise dans le dossier du salarié. Il est important de sensibiliser les employeurs à ces risques pour que le meilleur suivi individuel puisse être mis en place. Les visites sont l’occasion de sensibiliser les salariés exposés et de refaire un point avec eux sur ce qu’est la leptospirose, comment on l’attrape, les symptômes, les mesures préventives, la nécessité de bien laver ses vêtements de travail et entretenir ses EPI… Ce temps d’échange (lui aussi piqûre de rappel !) est important.

En général, lors de sessions d’information au siège de l’entreprise ou sur un chantier, j’insiste surtout sur l’importance d’avoir une bonne hygiène, en premier lieu de ne pas porter ses mains sales à la bouche, que ce soit pour boire, pour manger ou pour fumer. Je fais aussi un parallèle avec la grippe, dont les symptômes sont similaires, mais avec une différence de taille : la leptospirose nécessite un traitement antibiotique. Il est donc important de se rendre chez son médecin traitant en présence de symptômes grippaux et de bien l’informer de son activité professionnelle afin qu’il pense aussi à la leptospirose. »

Pour plus d’information :
www.leptospirose-prevention.com
ou leptospirose@imaxio.com

« Je vais évaluer pour le médecin si l’exposition au risque de leptospirose dans cette entreprise est faible, moyen ou important. »

Accompagner les petites entreprises dans l’identification et la prévention des risques

 

« Sur le département, j’assure le suivi du risque de leptospirose dans des entreprises du BTP, des écluses et des berges des voies fluviales, et chez des agents qui aménagent des espaces verts proches de cours d’eau, par exemple.

Si le risque de leptospirose est détecté chez un salarié d’une nouvelle entreprise lors de la visite médicale, le rôle du médecin du travail est de sensibiliser l’entreprise et lui suggérer d’intégrer la leptospirose dans son Document unique d’évaluation des risques professionnels (DU ou DUERP).

Récemment , ce fût le cas d’une PME qui installe des canalisations. Le médecin a constaté un risque de leptospirose et m’a demandé de prendre contact avec la dirigeante. Elle ne connaissait pas la maladie, donc je lui ai donc expliqué, je lui ai envoyé de la documentation et je lui ai proposé d’organiser une séance de sensibilisation pour les salariés. En même temps, je vais évaluer pour le médecin si l’exposition au risque de leptospirose dans cette entreprise est faible, moyen ou important, ce qui permettra de définir les mesures de protection individuelles à mettre en place, et en particulier d’estimer si la vaccination est nécessaire pour certains salariés.

Il est parfois difficile pour les petites structures de gérer le document unique. Notre rôle est de les accompagner. Ont-elles pensé à inscrire le risque lié à la leptospirose dans le DU ? Le risque a-t-il été identifié ? Ont-elles listé les moyens de protection individuelles et de prévention primaire qu’elles ont mis en place ? Lors des séances de sensibilisation, mon rôle en tant qu’infirmière de Santé au Travail est également d’attirer l’attention des salariés exposés sur les mesures d’hygiène les plus élémentaires, qui sont simples et efficaces . »

Références bibliographiques

1. Décret n° 2016-1908 du 27 décembre 2016 relatif à la modernisation de la médecine du travail
2. Avis du Conseil Supérieur d’Hygiène Publique en France relatif aux recommandations pour la prévention de la leptospirose en cas d’activité professionnelle à risque (séance du 18 mars 2005)
3. Les risques biologiques en milieu professionnel, INRS, ED6034, Juin 2014